Du 25 février 2018 au 25 février 2021, Rossy Mukendi Tshimanga un militant catholique et pro-démocratie a totalisé 3 ans depuis qu’il a quitté la terre des hommes après qu’il ait reçu une balle sur la poitrine au cours d’une marche pacifique organisée par le comité laïc de coordination qui avait pour but de dire non au 3e mandat de l’ancien président Joseph Kabila.
C’est fut un dimanche matin ce jour là, au moment où des dizaines de manifestants dont pour la plupart, des fidèles de l’église Catholique s’apprêtaient à marcher pacifiquement aux abords de la paroisse Saint Benoît dans la commune de Lemba à Kinshasa. Ayant reçu l’ordre de la hiérarchie, les éléments de la police présents sur les lieux à cet instant n’avaient pas hésité à disperser par des tirs de sommation et gaz lacrymogène cette marche pacifique du CLC.
Dans la foulée de cette répression policière, Rossy Mukendi sera touché par une balle tirée par un agent dont l’identité est restée cachée jusqu’à ce jour. Après l’avoir traîné à l’abri, très vite le corps de Rossy Mukendi tout sanglant sera transporté à l’hôpital Saint Joseph à quelques kilomètres du lieu du drame. Arrivé au centre hospitalier, le docteur annoncera malheureusement à la famille du jeune homme âgé à l’époque de 35 ans que cet activiste venait de rendre l’âme.

Malgré ces années écroulées, la mort de Rossy Mukendi continue toujours à susciter de l’indignation auprès de l’opinion publique. Plusieurs associations de défenses de droits de l’homme ne cessent de réclamer que justice soit faite au nom de ce militant lâchement abbatu par les forces de l’ordre de l’ancien régime, selon eux.
Suspendues il y a plusieurs mois, les audiences sur le procès de la mort de Rossy ont repris depuis ce mercredi 24 février au tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Matete.
Mechack Wabeno