La nouvelle est tombée comme un tonnerre dans les oreilles des Kinoises et Kinois, le jeudi 26 mars. Kinshasa sera en confinement total intermittent de trois semaines à partir de ce samedi 28 mars. Selon les modalités de ce confinement total, il durera 4 jours et deux jours seront consacrés au ravitaillement.D’où serait venue au gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, une idée aussi macabre que machiavélique de mettre une ville qui se meurt de famine en confinement total ? Quelles sont les mesures pour accompagner ce plan qui se veut machiavélique pour une population vivant au jour le jour ?
Cette mesure qui présageait déjà une insécurité dans la ville si pas de décès dûs à la famine, s’est vue avortée en fin de la soirée du vendredi sous prétexte de la flambée des prix de denrées alimentaires sur le marché. Nouvelle saluée par les Kinois qui avait déjà exprimé leur ras-le-bol sur cette décision qui paraissait terroriste.
À la raison invoquée par le gouvernement provincial, d’autres indiscrétions évoquent un blocage de cette décision par le président de la République, Félix Tshisekedi et du Premier ministre, Sylvestre Ilunga, qui n’ont pas vu la nécessité de bloquer une ville pour soi-disant lutter contre la maladie à Coronavirus après les mesures déjà durcies par la présidence qui a déclaré l’état d’urgence et le confinement de la ville de Kinshasa du reste du pays.
Deux jours de ravitaillement et 4 jours de confinement total qui seraient devenus deux jours de contamination intense sur toute l’étendue de la ville et 4 jours de calamité se sont vus multipliés par zéro pour le bien de la population kinoise.
Mais les retombées de cet avortement sur le mental kinois seront alors très visibles déjà que les mesures annoncées par le chef de l’État sont difficilement applicables. Quel sera alors le comportement des Kinoises et Kinois face aux mesures préventives de lutte contre la maladie à Coronavirus ? Les jours à venir seront cruciaux quant à l’avenir de la propagation de la maladie dans la ville de Kinshasa. Qui vivra verra.
Jacqueline Kamate