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Dossier Santé: Aux origines de la Pandémie VIH/SIDA

Approche

Quarante années après la découverte du virus du sida par le codécouvreur LucMontagnier, on n’a jamais été aussi proche de jouir d’un avenir sans sida. L’arrivée des premiers traitements et, plus récemment, l’allégement thérapeutique ont donné de grands espoirs aux chercheurs et aux personnels médicaux. Aujourd’hui, Les hommes représentent 69% des découvertes de séropositivité VIH en 2020, les femmes 30% et les personnes trans 1%. Une personne séropositive sous traitement efficace ne transmet plus le virus. Mais le VIH/sida demeure une réalité, une réalité très stigmatisant pour les personnes qui vivent avec.

Le virus, transmis à l’homme par des singes et responsable de 36 millions de morts, et La première publication sur des cas de sida remonte à 1981, et l’identification du VIH de type 1 (VIH-1, le plus répandu dans le monde) à 1983. Le point de départ a été localisé en Afrique centrale, plus précisément dans l’ancien Congo belge, devenu Zaïre, aujourd’hui République démocratique du Congo.

Il ne faisait pas de doute que le VIH était une forme ayant évolué à partir d’un virus du singe, passé à l’homme, et sorti de la forêt. Cependant, des pans entiers du démarrage de l’épidémie restaient dans l’ombre.

Qu’est-ce que le VIH ?

Le virus de l’immunodéficience humaine est l’agent pathogène qui provoque une infection chronique évoluant vers le sida, en l’absence de traitement ARV. Il s’agit d’un rétrovirus (un virus à ARN) de la famille des lentivirus, qui provoquent des maladies à évolution lente.
Le VIH cible notamment les lymphocytes CD4, qui sont des cellules essentielles de notre système immunitaire.
Il entraîne une infection chronique pouvant aboutir, en l’absence de traitement antirétroviral (ARV), à une immunodépression caractérisée baptisée « sida ».
Ce virus, d’une très grande variabilité génétique, est connu sous deux types : le VIH-1, identifié en 1983 et le VIH-2, identifié en 1986, tous deux à l’Institut Pasteur et dérivant de SIV (virus de l’immunodéficience simienne), virus existant chez le singe. Le VIH-2, moins virulent, est surtout fréquent en Afrique occidentale et en Asie du Sud. 

Les modes de transmission

Il existe uniquement trois modes de transmission du VIH :

  • la voie sexuelle lors de rapports vaginaux, buccaux ou anaux non protégés
  • la voie sanguine, lorsqu’il y a échange de sang
  • de la mère à l’enfant pendant la grossesse, l’accouchement et l’allaitement.

L’évolution du VIH dans l’organisme

Sans traitement, celle-ci peut être résumée en quatre phases :

  • La primo-infection

Le VIH envahit l’organisme depuis son entrée par les muqueuses ou la voie sanguine jusqu’à sa colonisation complète des tissus lymphoïdes. Une fois installé, le virus fabrique des copies de lui-même et les libère dans le sang. Cette phase, de quelques semaines à quelques mois, est très variable selon les individus, pouvant passer inaperçue ou s’exprimer par de nombreux symptômes type symptômes grippaux.

  • La phase asymptomatique

Elle dure de 5 à 10 ans. Les personnes ne présentent aucun symptôme, ou de simples adénopathies (inflammation des ganglions). Le virus provoque une perte de fonction progressive du système immunitaire. Les lymphocytes CD4 chutent lentement et régulièrement.

  • La phase d’accélération

Elle consiste en une réactivation de la réplication virale, à la suite de l’épuisement des capacités de contrôle du système immunitaire. Cette hausse de la virémie induit une chute plus rapide des lymphocytes CD4.

  • Cycle de réplication du virus

La réplication virale est l’ensemble des processus biochimiques qui se déroulent dans la cellule infectée par un virus et qui ont pour effet de produire de nouvelles unités de ce virus (ou virions). Ce mode de multiplication parasitaire qui exploite le mécanisme de réplication de l’ADN est ce qui définit les virus.

Genèse

En l’occurrence, la souche à l’origine de la pandémie avait pour hôtes des chimpanzés vivant dans le sud-est du Cameroun. Aux alentours de 1920, un homme contaminé (par consommation de viande de brousse ou par une blessure alors qu’il chassait) a voyagé jusqu’à Kinshasa, qui allait être le berceau de l’épidémie. L’examen des archives coloniales a montré le développement intensif à cette époque des échanges commerciaux par voie fluviale entre ces deux régions, notamment pour le commerce de l’ivoire et du caoutchouc.

Le rôle de la voie de communication 

Puis, des années 1920 aux années 1950, l’urbanisation et les transports, en particulier ferroviaires, ont pris leur essor, en lien notamment avec l’industrie minière. Kinshasa devenait alors une plaque tournante. En 1937, l’ancêtre du VIH-1 pandémique a commencé à être retrouvé à Brazzaville, la capitale de l’ancienne colonie française du Congo, située à 6 kilomètres de Kinshasa, de l’autre côté du fleuve Congo. Vers la même époque, le virus se dissémine à d’autres grandes villes de l’actuelle République démocratique du Congo situées au sud-est de Kinshasa. D’abord Lubumbashi, pourtant plus éloignée, puis, environ deux ans plus tard, à Mbuji-Mayi, le tout suivant la voie ferroviaire. Empruntée par plus de trois cent mille personnes par an en 1922, cette ligne de chemin de fer, traversant d’ouest vers le sud-est du pays, en transportait plus d’un million d’individus en 1948. Au cours de la décennie suivante, c’est par la voie fluviale que le virus gagne Bwamanda et Kisangani, dans le nord-est du pays.

Les activités humaines, le travail migrant, le développement d’activités de prostitution et la pratique d’injections de traitements contre les infections transmises sexuellement avec du matériel non stérile (seringues et aiguilles réutilisées pour plusieurs personnes) ont constitué les facteurs d’amplification de l’épidémie naissante.

Un virus  gagneur d’âmes

A l’accession du pays à sa souveraineté en 1960 a fait du Congo une niche d’abeille au miel succulent, la présence des nations du monde ont fait du de la république un marché universel. Certains d’entre eux aient importé le virus dans leur pays respectif à leur retour, aux environs de 1964. A partir de là, le virus a gagné les Etats-Unis, tandis que dans le même temps, il se propageait à d’autres pays d’Afrique subsaharienne. La suite est connue. Le virus a infecté prés 75 millions d’individus à travers le monde et a causé la mort de 36 millions de personnes.

La reconstitution de l’itinéraire chronologique de ce virus sorti de la forêt, passé de l’animal à l’homme et se propageant sous forme d’épidémie prend une résonance particulière au moment où l’épidémie d’Ebola sème la mort et la terreur en Afrique de l’Ouest. « D’après le PHD Martine Peeters, Il existe un parallèle entre les deux épidémies, mais personne ne s’attendait à ce que le virus Ebola sorte et se transmette aussi vite, beaucoup plus vite que le VIH. Il faut dire que les voies de transmission ne sont pas les mêmes, celle-ci étant plus facile pour Ebola, et que l’incubation est nettement plus courte que pour le VIH ». Le VIH a mis soixante ans pour devenir épidémique, le virus Ebola à peine quarante.

Statistiques mondiales sur le VIH 2021 

  • 38,4 millions de personnes vivaient avec le VIH.
  • 1,5 million de personnes sont devenues nouvellement infectées.
  • 650 000 personnes sont décédées de maladies liées au sida.
  • 40,1 millions de personnes sont décédées de suite de maladies liées au sida depuis le début de l’épidémie.

Dans ce contexte, il est important de rappeler que les acteurs associatifs et de la rechercher sont essentiels dans la lutte contre le sida et plus largement dans l’accès à la santé et aux soins.

Le sida est une affaire de tous, pour tous, par tous.

Kendy MUZEMBE

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