L’évaluation de la mise œuvre de la feuille de route de Luanda pour le retour de la paix en République démocratique du Congo, a été au menu du briefing hebdomadaire du gouvernement animé conjointement, jeudi, par le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula et Patrick Muyaya, ministre de la Communication et médias, porte-parole du gouvernement.
« Le vrai problème est la mise en œuvre de la feuille de route de Luanda soutenue par les pays de la région et la communauté internationale qui recommande la cessation des hostilités, le retrait par le M23 et le Rwanda des zones occupées et le retour des populations déplacées dans leur milieu d’origine », a dit le vice-Premier ministre Lutundula, précisant que « comme dans ses habitudes le Rwanda et le M23 qui ne respectent pas ce processus, considérant qu’ils n’ont rien avoir avec ces accords. D’où le blocage dans sa mise en œuvre ».
Le chef de la diplomatie congolaise a fait un survol du processus de Luanda, depuis la signature du communiqué du 22 novembre 2022 qui a « permis aux processus de Luanda et de Nairobi de se rencontrer en vue de déterminer un chronogramme clair de mise en œuvre », sans oublier le Sommet de Bujumbura du 4 février dernier, une occasion d’en évaluer la mise en application.
« Au gouvernement, nous considérons que la question de la responsabilité ne se discute plus parce qu’il y a eu des différents rapports notamment des experts des Nations Unies qui reprennent les mêmes preuves accablantes des exactions mettant en cause le Rwanda et le M23 telles que détaillées dans le Livre blanc du gouvernement congolais », a souligné Christophe Lutundula.
Quant aux Nations Unies, le ministre Lutundula a adressé une correspondance au Conseil de sécurité d’examiner le récent rapport sur les faits criminels du Rwanda et du M23 et appliquer les sanctions individuelles à l’Etat rwandais.
« Pour la RDC, la seule voie de sortie de la crise demeure la mise en œuvre rigoureuse de la feuille de route de Luanda acceptée par tous les chefs d’Etat de la région », a-t-il dit, ajoutant que « tout ce qui n’est pas dans la logique de la cessation des hostilités, par le M23 et le Rwanda, le retrait des zones occupées, et tout ce qui ne permettra pas à la RDC de sauvegarder sa souveraineté et son indépendance, nous n’accepterons pas ».
ACP