Faisant couler beaucoup encre et salive depuis sa proposition jusqu’au jour de son dépôt à l’assemblée nationale, la proposition de loi sur la congolité de l’acteur politique Noël Tshiani qui n’a même pas encore été adoptée par le parlement congolais, commence déjà à faire de ses premières victimes.
En effet, Jacky Ndala, le coordonnateur national de la jeunesse d’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi a été condamné tard dans la soirée du mardi 20 juillet 2021 à 24 mois de prison ferme assorti d’une amende de 500.000 franc congolais par le tribunal de paix de Kinkole.
Dans cette affaire judiciaire, le principal grief reproché à Jacky Ndala par la justice congolaise est l’incitation à désobéissance civile. Ceci fait suite aux propos que le coordonateur de la jeunesse d’Ensemble avait tenus devant les militants de son parti politique lors d’un meeting appelant ces derniers à envahir l’hémicycle du palais du peuple si cette loi venait d’être adoptée et promulguée.
Jugé en procédure de flagrance, les propos de Jacky Ndala qui a été interpellé dans la matinée du dimanche 18 juillet dernier et mis à la disposition du parquet général de Kinshasa/Matete, sont selon le procureur, constitutifs de l’infraction « d’incitation et des manquements envers l’autorité publique ».
Une thèse complètement rejetée par les avocats de Jacky Ndala qui estime que le document dont on fait allusion dans cette affaire n’est pas une loi mais plutôt une proposition.
Il sied de signaler que, la loi sur la congolité de l’acteur politique Noël Tshiani déposé à l’assemblée nationale par le député national Nsingi Pululu, vise à verrouiller les postes clés des institutions du pays dont la présidence du pays qui ne doivent être occupé que par des congolais nés de père et de mère congolais.
Mechack Wabeno