Des embouteillages monstres dès 6 heures du matin, des longs trajets à pied, des bousculades pour attraper un taxi et le coût de transport qui double parfois même triple. C’est le calvaire que rencontre tous les jours, depuis le début des travaux des sauts-de-mouton dans les grandes artères de la ville province de Kinshasa, les pauvres citoyens. En l’occurrence ceux qui vont vers le centre-ville en provenance de magasin à cause du chantier de Socimat, considéré comme étant la porte d’entrée du centre-ville. Si autrefois le trajet prenait au moins 3O minutes, aujourd’hui juste pour traverser le tronçon Magazin-Socimat la course peut prendre jusqu’à 2 heures de temps en taxi ou même plus. Ce calvaire est-il vraiment nécessaire ? s’interroge-t-on.
A la base, l’érection de ce grand ouvrage avait pour objectif de désengorger la circulation dans les grandes artères de la ville. Mais le constat amère est que sa construction est sujet de bouchons qui ont des conséquences fâcheuses sur le quotidien des kinois. Pour ceux qui travaillent en ville, atteindre son lieu de travail à l’heure n’est plus choses faciles. Le matin comme le soir, certains préfèrent traverser le tronçon à pied parce que non seulement il n’y pas de taxi, mais aussi il n’y a pas moyen de passer, toutes les bandes sont bloquées dans le bouchon.
Est-il vraiment nécessaire d’infliger un tel calvaire à la population pour autant ? Quelle en était l’urgence pour installer deux grands chantiers sur un seul boulevard ? Qui pis est, des chantiers à longue durée. Pourquoi les génies qui les ont initiés n’ont pas songé à y aller de manière progressive ?
Le temps alloué à la construction de l’ouvrage était de 3 mois. Voici plus de 11 mois, les travaux sont loin d’être terminé. Combien de temps encore la population va endurer ce supplice qui l’empêche de circuler aisément ?
Une autre conséquence qui nous guette est le risque d’effondrement de cette géante masse en béton. Nous savons tous que la chaussée au niveau de Socimat a déjà connu un affaissement et on a découvert l’existence d’une quantité importante d’eau en dessous du macadam. Est-ce des études ont été menées au préalable afin de définir d’abord si la construction d’une bâtis aussi géante était possible sur le site puis prévenir tout risque d’écroulement ?
Deo Vuadi et Floriette Nyogbia