La Fondation Mo Ibrahim a annoncé aujourd’hui qu’il n’y a pas de lauréat 2019 du Prix Ibrahim pour un leadership d’excellence en Afrique. La décision a été prise à l’issue des délibérations du Comité indépendant d’attribution du Prix.
Annonçant la décision, le président du Comité, Festus Mogae, a déclaré : « Le Prix Ibrahim récompense les dirigeants africains qui ont fait preuve d’un leadership véritablement exceptionnel, et met en exergue des modèles d’exception pour le continent. Il est décerné aux dirigeants qui, grâce à leur gouvernance remarquable, ont apporté paix, stabilité et prospérité à leurs concitoyens. A l’aune de ces critères rigoureux, le Comité n’a pas été en mesure d’identifier un lauréat pour 2019. »
Pour Mo Ibrahim, Président de la Fondation Mo Ibrahim : « L’Afrique est confrontée à une pluralité de défis parmi les plus lourds du monde contemporain. Notre continent réclame des dirigeants capables de gouverner dans le respect des valeurs et principes démocratiques et de transformer ces défis en opportunités. Les deux tiers de nos concitoyens vivent désormais dans un pays mieux gouverné qu’il y a dix ans : les progrès sont donc indéniables. Je suis certain que nous aurons prochainement l’occasion de décerner ce Prix »
Il faudrait savoir que les candidats au Prix Ibrahim sont d’anciens chefs d’État ou de gouvernement d’un pays africain, élu démocratiquement, et ayant quitté leur fonction au cours des trois dernières années écoulées, au terme du mandat fixé par la constitution de leur pays.
Les lauréats précédents sont: Ellen Johnson Sirleaf (2017), ancienne présidente du Libéria, Hifikepunye Pohamba (2014), ancien président de la Namibie, Pedro Pires (2011), ancien président du Cabo Verde, Festus Mogae (2008), ancien président du Botswana, et Joaquim Chissano (2007), ancien président du Mozambique. En 2007, Nelson Mandela a été nommé Lauréat d’honneur.
Pour rappel le Prix Ibrahim identifie et met à l’honneur les dirigeants africains qui, souvent confrontés à des défis complexes, ont développé leur pays, sorti leurs concitoyens de la pauvreté et construit les bases d’un avenir équitable et durable; met en avant des modèles d’exception pour le continent ; permet au continent africain de continuer à bénéficier de l’expérience et de la sagesse de ses dirigeants d’exception en donnant à ces derniers l’occasion de poursuivre leur action publique sur le continent, une fois achevé leur mandat national ; représente un « prix d’excellence », et non un « premier prix » ; il n’y a pas nécessairement de lauréat chaque année.