
La salle T1 de l’Université Pédagogie Nationale a servi de cadre pour la tenue d’une matinée scientifique à l’intention des étudiants en journalisme organisée ce vendredi 11 juin 2021 par le département des sciences de l’information et de la communication sur « le journalisme professionnel est-ce possible ? autour de l’ouvrage presse et démocratie en RDC ».
Professeur, Philippe Nkongo Nlombi, chef de département des Sic à l’UPN, a ouvert cette matinée, par l’occasion, il s’est félicité du bon déroulement de l’activité. Pour lui, le département des Sic, ce dernier temps est devenu l’aéroport où le monde scientifique commence à atterrir, car, il connaît personnellement le début de cette filière à l’UPN.
Sa satisfaction se réside à ce stade où, hier les journalistes professionnels ont défilé dans ce même lieu pour exposer, et, aujourd’hui des éminents professeurs.
Plusieurs thématiques ont été abordées au cours de ces assises, Sylvestre Ntumba ancien journaliste à la RTNC a peint un tableau sombre de la presse sous l’heure Mobutu situé principalement vers les années 1980-1990 caractérisé par la dictature et les arrestations arbitraires.
« C’est une époque où tout a commencé à être fortement pridé où plusieurs titres des journaux qui existaient sur le terrain a été réduit, ici à Kinshasa on en gardé que deux, le journal salongo, le journal elima et l’Office zarois de radiodiffusion et de télévision ( OZRT). Il y avait que ça, et à la tête de ces médias, on choisissait les militants loyaux pour assumer les fonctions de direction au niveau de média, c’était le premier chien de garde du régime en ce qui concerne le média » a t-il laissé attendre.
En sus, beaucoup des journalistes de l’époque ont été interpellés par l’agence national de documentation (AND) a précisé t-il.
Quant à Charles Djungu simba, un autre ancien journaliste de la RTNC et professeur d’universités, a rappelé le rôle du journaliste dans le contexte macabre qu’il évolué sous le régime didactorial de Mobutu en illustrant une citation d’ Albert Londres.
« Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de coeur et que son rôle ne consiste pas a précéder le processus. La main plongée dans une corbeille de petalle de rose » fin de citation
Dans cette perspective, Charles Djungu a donné le procédé du journalisme en affirmant que le métier du journaliste n’est pas de faire plaisir, ni faire du tort. Il a en outre exhorté les étudiants de repenser le métier du journalisme et prendre le taureau par les cornes pour contenir les pratiques avillisantes dans la presse congolaise.
Dans la foulée, une série de question réponse s’en sont suivis. Cependant, Les orateurs du jour sont réunis dans l’association de presse audiovisuel responsable et démocratique (APARD), suite aux conditions catastrophiques du travail qu’ils évoluent, ces derniers ont bravé la peur en protestant contre cet état de chose, les uns ont été licencié, les autres contraint de s’exiler, parcequ’ils étaient dans le viseur de la police.
Les professeurs, les assistants, les chefs de travaux et les étudiants ont pris part à cette activité. Signalons que ces assises s’inscrivent dans le cadre des ateliers du cours de la presse écrite.
Joël Kembongo