Journaliste réputée de la télévision congolaise en pleine mutation vers la politique, Madame Patricia Basua a accordé une interview exclusive à Interkinois pour énumérer les raisons de cette décision.
Interkinois : Bonjour Madame Patricia Basua, parlez-nous de vous ?
Patricia Basua : Bonjour monsieur Deo. Je m’appelle madame Patricia Basua, je suis originaire du Kasaï, journaliste reporter, pour l’instant, chez Antenne A et mère de deux enfants. Voilà ce que je peux dire sur moi.
IK : Vous êtes connue pour votre carrière à la télévision. Pourquoi vouloir se lancer en politique ?
PB : Je veux me lancer en politique justement parce qu’il y a eu comme un déclic en moi, voyant la situation sociale des congolais. En voyant tout ce qui se vit au jour le jour dans nos milieux de jeunes, dans nos églises, dans nos services, dans nos entreprises. Tout cela a été comme un déclic. Je me suis dit au lieu de rester spectatrice, pourquoi ne pas être actrice, pourquoi ne pas, avec ce que je sais, essayer de changer un peu les choses, afin que nous puissions léguer un meilleur héritage et une bonne terre à nos enfants pour qu’ils puissent continuer le travail, au lieu de regarder et laisser que jusqu’à la génération de nos enfants qu’il n’y ait rien de bon et qu’on continue à dire que franchement ce pays n’en vaut pas la peine.
Nous avons un beau pays, qui a tout, qui est un paradis. On doit juste savoir comment en bénéficier.
IK : Avez-vous intégré un parti politique ? Si, oui lequel et pourquoi ?
PB : Oui, effectivement j’ai intégré un parti politique, Alliance d’Actions concrètes pour le Développement du Congo (AADC). Je l’ai choisi parce que c’est un jeune parti politique comme nous. Un parti qui n’est pas encore affecté par certaines choses qui puissent le salir. Comme une novice je préfère commencer là. Parce que je n’ai jamais contracté une alliance quelconque avec un parti politique avant. Je me lance avec ce nouveau parti politique et j’espère que tout ira pour le mieux.
IK : Serez-vous candidate aux prochaines élections ? Si oui, dans quelle circonscription et à quel niveau ?
PB : Je serai candidate aux prochaines élections législatives dans la circonscription de Lukunga au niveau national. Je sais que c’est fou, les gens se disent mais on ne la connait pas. Mais pourquoi tu ne vas pas en province et tout le reste. J’ai choisi Kinshasa parce que j’aime les défis. J’y vais.
IK : Que pensez-vous apporter de nouveau dans le milieu politique en termes de projet de société ?
PB : Ce que j’aimerai apporter de nouveau, je préfère ne pas le dire pour l’instant. Je cache encore mon jeu. Mais prochainement quand vous aurez à me reposer la question je vous le dirai. Je sais qu’en ce moment-là tout le monde aura déjà son projet et personne ne calquera l’autre. Donc je préfère taire cette question pour l’instant.
IK : Une fois élue, allez-vous rester à l’écoute du peuple ? Par quel mécanisme ?
PB : Une fois élue je resterai à l’écoute du peuple bien sûr. Comment voulez-vous que je vote des lois si je ne sais pas ce qui manque au peuple, ce qui le fait souffrir ? je serai toujours à l’écoute. Je reviendrai tout le temps dans ma base pour voir ce qu’il y a comme problèmes.
Vous savez les députés ne sont pas là pour offrir des cadeaux mais pour voter les lois. Je reviendrai donc de temps en temps dans ma base pour savoir de quels maux ils sont victimes.
Si je dois parler de la chose publique, d’abord il y a des questions à se poser. Qui est-ce qui a mal géré la chose publique ? Et quand est-ce que le mal a commencé à gangrener la gestion de cette chose publique ?

IK : Aujourd’hui, la population dans sa grande majorité est déçue de la gestion de la chose publique. Quelle est votre analyse ?
PB : C’est d’abord ces questions-là que nous devons nous poser. Parce que s’il y a eu mauvaise gestion de la chose publique ce n’est pas aujourd’hui que ça commencé. Le pays souffre encore des années de corruption, des maux qui affaiblissent l’économie du pays.
C’est vrai que la population est déçue de la mauvaise gestion de la chose publique. Mais, comme je le disais c’est un mal qui a été instauré depuis très longtemps. Ce qu’il faut faire, c’est trouver des solutions pour arrêter l’hémorragie et rebâtir l’économie de la République Démocratique du Congo.
Il y a de l’argent qui devrait servir à la construction des routes et des hôpitaux mais qui se retrouve dans les poches des gens et la population reste pauvre. Oui le pays a été mal géré et il faudra que les choses changent. Voilà pourquoi nous voulons qu’il y ait de nouvelles personnes, celles qui ont vécu près de la population et qui ont encore le souci de bien faire les choses.
N’oublions pas qu’après nous il y aura nos enfants, qu’est-ce qu’on leur lègue ? le mensonge, le vol et l’égoïsme ? Mais non ! Il faut qu’on fasse bien les choses et qu’on fasse avancer le pays.
C’est comme ça que j’ai choisi mon parti politique puisque c’est une alliance d’actions concrètes pour le développement. Donc on fera des actions concrètes pour développer le pays.
IK : Que pensez-vous du pouvoir du Félix Tshisekedi et de l’Union sacrée ?
PB : Le président Tshisekedi arrive et il doit construire sur les décombres. Mais on sait que pour construire une belle maison, il faut une fondation solide et avec du matériau solide. Voilà.
Interkinois : Merci d’avoir répondu à notre questionnaire !!