Nathalie Makoma pour les congolais en souvenir du célèbre groupe musical qu’elle composait avec ses frères et sœurs, Queen Makoma pour la chanteuse Rock internationale qu’elle devenue aujourd’hui, elle a daigné accorder une interview à bâton rompu et exclusive à la Rédaction Interkinois. Son style vestimentaire actuel, sa carrière, le groupe Makoma, son prochain single… Elle a tout abordé !
Interviewée par Deo Vuadi et Eddy Kazadi
Interkinois : Merci de nous accorder cette interview exclusive. Nous allons directement aborder le buzz du moment. Les seules nouvelles qu’on a sur vous ce sont vos photos qui font sensation. Que devient Nathalie Makoma aujourd’hui ?
Queen Makoma : C’est à moi de vous remercier car, je profite de cette occasion pour éclairer le public congolais. Déjà dire que les seules nouvelles que vous avez sur moi sont mes publications (photos), c’est faux. J’estime que les nouvelles d’une artiste, vous de la presse professionnelle devriez les puiser sur mes réseaux sociaux officiels (Facebook fan page, instagram, Twitter ,Tiktok, etc.) Mais, apparemment les médias congolais préfèrent prendre les infos, infox ou intox sur les pages polémiques qui détériorent le sens de mes publications. En tant qu’artiste et chanteuse je vois les choses différemment. J’ai remarqué que même les professionnels des médias ne savent pas faire la différence entre un personnage et une personne. Queen Makoma que vous voyez sur mes publications, c’est le personnage, l’artiste, la chanteuse.
La Nathalie qui est mère de famille ne s’habille pas comme sur les réseaux sociaux. C’est la Nathalie femme mariée et mère très attentionnée de ses deux enfants
IK : Sensation après sensation, ces photos que vous publiez régulièrement font elles parties d’une campagne de marque ou tout simplement de l’amusement pour faire le buzz ? Pouvez-vous nous en dire plus ?
QM : Ces photos que vous appelez sensationnelles sont des photos d’essai pour un projet musical et cinématographique. Ce n’est pas de l’amusement. Je ne m’amuse pas, je suis dans le Showbusiness. Tout ce que je fais et tout ce que vous voyez comme publications, photos ou vidéos, shows, etc. est rémunéré. Je suis bien payée pour ça. Donc il ne s’agit nullement d’un buzz ou amusement.
IK : Est-ce que la musique vous intéresse toujours ? Si oui, comment exercez-vous cela ?
QM : Est-ce que la musique m’intéresse toujours ? Rire… La musique va m’intéresser jusqu’à la fin de mes jours. Je suis née artiste et je mourrai artiste chanteuse. Je suis toujours active, je livre des shows et concerts chaque week-end. Il suffit de consulter ma page fan page Facebook, Instagram, Tik tok etc. Vous verrez les vidéos de mes shows et activités. Ce 19 mai, mon single sort, avant la sortie de mon album qui est fin prêt.

IK : Le public se pose beaucoup de questions sur la carrière musicale de Nathalie Makoma. À quel niveau se situe votre carrière aujourd’hui et quelle est la prochaine étape ?
QM : Ma carrière continue son chemin malgré des multiples problèmes. Je viens de finir l’enregistrement de mon album. Je suis en train de réaliser les clips vidéos et en attendant sa sortie, je sors d’abord un single : Everything is Nothing (Nioso eza pamba).
Je reviens d’une tournée de cinq mois en France et en Suisse dans les Alpes et maintenant, je suis en tournage des clips pour l’album et le single. Vous verrez Queen Makoma dans un style Rock, le style de musique pour lequel j’ai opté depuis un temps. En fait je me suis toujours sentie une Rockeuse depuis mon enfance. C’est l’une des raisons qui m’avaient poussé à aller étudier au conservatoire de musique (Rock Academy) en Hollande. Maintenant, comme un poisson dans l’eau, je nage dans la musique Rock ou je me sens à l’aise et dans mon domaine.
Concernant ma carrière musicale, il suffit de regarder ma fan page Facebook, Instagram et Tiktok. Il y a toutes mes infos et programmes, les vidéos de mes concerts partout à travers le monde. Je fais des concerts partout dans le monde, et actuellement je sors un single intitulé Everything is Nothing le 19 mai 2023, un single Afro Rock
IK : Très peu de personnes comprennent le sens de vos publications récentes et certains internautes vont même jusqu’à penser que vous êtes sujet à des problèmes psychologiques ou d’addiction à certaines substances. Que répondez-vous ?
QM : Je crois que les mélomanes jugent abusivement ce qu’ils voient ou perçoivent à travers leurs cinq sens. C’est vraiment une interprétation erronée et surtout un jugement par défaut. Il faut laisser l’artiste expliquer sa pensée à travers son art. Quand on observe un tableau de Picasso dans un musée, on a du mal à comprendre ce que l’artiste veut exactement exprimer si celui-ci ne l’explique pas. Bref, je ne suis pas folle ni sous l’effet de la drogue. A travers mes publications j’exprime juste mon côté artistique, une autre facette de moi, mon côté Rock, provocatrice, comique, mon côté qui choque les sensibilités. Déjà je vous signale que je ne bois pas d’alcool, je ne prends pas de drogue. Même mes collaborateurs hollandais ou français s’étonnent de la forte énergie que je dégage quand je suis sur le podium. Je suis toute naturelle mais juste atypique et différente. Une artiste qui ose mettre une perruque verte fluo avec un blouson cuire et un collant déchiré pour faire son concert ou se faire prendre en photo et les poster sur ses réseaux sociaux, chose que beaucoup d’artistes n’oseront jamais.
Moi ? Avec un problème psychique ? Rire… Non, j’ai toutes mes facultés. Je suis juste une artiste atypique, une chanteuse Rock dont l’accoutrement ou l’apparence choque les sensibilités. Souvent les artistes et les scientifiques sont traités des fous juste parce qu’ils voient les choses différemment de tout le monde. Lady Gaga , Kanye West et beaucoup d’autres sont souvent qualifiés de fous et je crois que je fais partie de cette catégorie d’artistes atypiques.
IK : Les Makoma réunis et en concert au stade des martyrs. C’est imaginable ?
QM : Les Makoma pour moi, c’est le passé. Aujourd’hui je vois les choses différemment et surtout que je ne fais plus du gospel. Si un organisateur me veut pour un méga concert Makoma, il va falloir me payer mon cachet en dehors du groupe Makoma, en tant artiste à part, car je ne fais plus partie du groupe Makoma.
IK : La nostalgie du groupe musical chrétien les Makoma subsiste et votre changement de cap avait troublé plusieurs fans. Ne regrettez-vous pas votre casquette de musicienne chrétienne ?
QM : Je ne regrette rien. Déjà quand mes frères et soeurs m’ont pris à l’age de 7 ans pour intégrer le groupe Makoma, personne ne m’a demandé ce que je voulais faire comme musique, quel genre de musique j’aime. Etant une gamine de 7 ans, ils m’ont imposé le gospel vu que toute la famille priait à l’église Bima. Et par la force des choses je me suis mise dans le gospel et ça a donné ce que vous savez tous. Mais arrivée à un certain âge, cette envie et vision de faire la musique que je voulais commençait à renaître en moi, jusqu’à ce que j’ai quitté le groupe Makoma pour me consacrer à une carrière solo, dans la musique que les gens appellent abusivement musique mondaine.
La différence est que le gospel est une musique pour glorifier Dieu et prêcher sa parole. Ce n’est pas un métier. La musique que je fais c’est mon boulot, c’est mon gagne-pain. Lorsque les chrétiens comprendront cette différence, je pense qu’ils vont arrêter les jugements et les condamnations. Donc je ne peux jamais regretter la voie que j’ai suivie car c’est mon gagne-pain et Dieu me bénit dans ça. Je gagne trop bien ma vie dans la musique que je fais maintenant. Ce que je gagne maintenant est mille fois supérieur à ce que je gagnai avec le gospel qui, du reste, ne peut pas être considéré comme un job.
IK : Revenons sur votre buzz actuel. Est-ce que vous êtes obligée de vous habiller comme Lady Bug de Miraculous lors de vos shootings ? Existe-t-il un message lié à cela ?
QM : Ce n’est pas un buzz ni une obligation de m’habiller comme ça. Dans chaque photo shooting il y a un thème et un look choisis. En plus comme je l’ai dit, j’ai opté pour un look Rock gothique (personnage) qui entre toujours dans le cadre de ce concept Rock. Je suis une artiste atypique et différente donc, j’aurai toujours un look extrême qui va sûrement choquer beaucoup de gens. Mais je reste moi, une artiste qui a son look et sa personnalité. Supportez ce changement qui est juste un personnage et pas la personne que je suis en dehors de la musique.
IK : Est-ce que le fait de vous dénuder de dérange pas votre famille ? Votre mari ?
QM : Je ne pense pas être nue dans mes photos. Etre en maillot ou petite culotte n’est pas synonyme d’être nue. Le personnage Queen Makoma s’habille, sur ces publications, en maillot ou en petite culotte et autre juste pour le show ou photo shooting. La personne, mère et femme au foyer, que je suis ne porte pas ces genres de vêtements. Ma famille, mon mari et mes connaissances savent tous faire la différence entre le personnage de Queen Makoma et la personne de maman di Gio qui est une femme au foyer et mère de deux garçons, ça ne les dérange pas.
IK : Depuis « 6 millions ya ba soucis » avec Papa Wemba, vous n’avez plus sorti un tube à succès. À quand votre prochaine chanson à succès ?
QM : « 6 millions de soucis » était un feat avec Papa Wemba et oui ça connu du succès chez les congolais. Après cela, j’ai eu à faire deux singles en Hollande qui ont marché et qui me permettent, encore aujourd’hui, de me produire un peu partout à travers le monde. Je dirai que le succès est relatif. C’est par rapport au public et mon public cible n’est vraiment pas les congolais, bien que j’ai des parents congolais. Mon single et mon album arrivent, on verra la suite.
IK : De tous les Makoma, vous êtes celle qui demeure dans l’actualité de diverses manières. Quel est le secret de votre succès sans album sur le marché ?
QM : Il n’y a pas de secret du succès dans un album. Je crois qu’un artiste doit rester authentique et original. Rester sois même, ne jamais avoir peur d’exprimer ses pensées, ses émotions et surtout s’assumer. Je suis restée moi-même, je suis restée une chanteuse atypique, pas une hypocrite, avec des idées authentiques. Et je crois que les gens parleront toujours de moi pendant longtemps car au-delà de multiples talents que Dieu m’a donnés, je sais me vendre comme artiste et surtout faire parler de moi. En tout cas vous n’allez jamais oublier Queen Makoma. Rire… Je n’ai pas de secret, mon secret c’est le travail assidu.
IK : Avez-vous un projet musical en cours ? Pouvez-vous nous en parler en détail ?
QM : Comme je l’ai dit plus haut, je sors un single : Everything is nothing, ce 19 mai 2023 et un album qui est déjà prêt, qui sortira peu de temps après le single. Je suis en plein tournage des clips.
IK : À quand votre prochain album ? Pouvons-nous en connaitre le titre ? Quel style de musique trouverons-nous dedans ? Il y aura-t-il des artistes invités ?
QM : Le style de mon single et album, c’est l’Afro Rock. Le Rock avec une touche Afro.
Interkinois : Quel est votre message à tous vos fans de Kinshasa, de la RDC et de partout dans le monde ?
Queen Makoma : Un seul message : Queen Makoma sort un single le 19 mai 2023 puis suivra son album. Tous ceux qui aiment la bonne musique ne seront pas déçus et découvriront un autre style de musique. Je vous aime tous.