Voix timide, inberbe avec le visage d’homme qui vient à peine d’entrer à la trentaine à cet époque, cela fait exactement 20 ans jour pour jour depuis que Joseph Kabila Kabange avait accédé au pouvoir comme président de la république démocratique du Congo après avoir prêté serment un certain 26 janvier 2001.
Alors qu’il n’est âgé que de 30 ans en moment là, le jeune général-major des FARDC parlant moins le français et le lingala suite à son vécu dans la partie Est de la RDC verra le destin de sa vie changer après l’assassinat de son père Laurent Désiré Kabila, le chef de l’État congolais à l’époque.
À la suite d’un accord de paix signé avec certains belligérants lors de la deuxième guerre du Congo, Joseph Kabila acceptera de partager son pouvoir et mettre en place en 2003 un gouvernement de transition composé notamment des chefs des deux principaux groupes rebelles qui deviennent ainsi vice-présidents d’où la fameuse appellation 1+4.
En 2006 lors des premières élections présidentielles organisées avec la CEI, Joseph Kabila sera élu au deuxième tour face à Jean-Pierre Bemba Gombo, président de la république. Il sera de nouveau réélu président de la RDC en 2011 face à l’opposant historique Étienne Tshisekedi qui dans la foulée refusera d’accepter les résultats des élections proclamés par la CENI du pasteur Daniel Ngoy Mulunda.
En 2016, alors qu’il arrive à la fin de son deuxième mandat, Joseph Kabila et son gouvernement n’étant pas encore prêt pour organiser les élections vers la fin de cette même année, tenteront d’obtenir après quelques dialogues inter- congolais un glissement de deux ans afin de leur permettre de mieux organiser les élections, chose que plusieurs acteurs, partis politiques, mouvements et organisations congolaises dont le CLC et l’opposition fustigeront.
Ces multiples constatations qui seront à la base de plusieurs marches pacifiques entendront à cette époque la mort des quelques Congolais suite à la répression policière.
En 2018, les 500 jours demandés par la CENI de Corneille Nangaa pour les démarches étant arrivés à leur terme, Joseph Kabila et son gouvernement vont finalement financer les élections dont la présidentielle qui aura lieu le 30 décembre 2018.
Suite à la victoire de Félix Tshisekedi à l’issue des ces élections, l’homme qui aujourd’hui sénateur à vie sera le tout premier président congolais à avoir passé pacifiquement le pouvoir à son successeur le 24 janvier 2019, ce après 18 ans et 8 jours de règne sur le Congo.
Mechack Wabeno