Dans sa récente sortie médiatique sur les ondes de Top Congo, le ministre des PT-NTIC, Augustin Kibassa, a affirmé que la misère des Congolais n’est pas une fatalité, évoquant la taxe de 1 et 7$ qu’il impose à tout utilisateur de téléphones pour le service d’identification des appareils mobiles dont le lancement a eu lieu le 24 septembre dernier.
En effet, pour Augustin Kibassa, la situation socio-économique précaire qui caractérise le quotidien de la population congolaise, n’est pas une excuse ou une raison suffisante pour l’empêcher d’instaurer une nouvelle taxe dans le secteur des télécommunications.
Dans l’imaginaire du ministre, il estime que, malgré sa pauvreté, malgré sa difficulté pour se nourrir correctement, malgré son maigre salaire qui ne lui permet pas de nouer les deux bout du mois, le peuple démuni peut tout de même payer une redevance supplémentaire de 1 et 7$ pour le simple fait de posséder un téléphone.
Même le contexte dans lequel cette taxe est imposée n’interpelle pas le ministre. La taxe Kibassa intervient pendant que le pouvoir d’achat de la population est fortement amoindri en raison de la dévalorisation du franc congolais face au dollar américain, la flambée et l’instabilité des prix sur le marché (dans les secteurs clés), et même pendant que les conséquences de la crise sanitaire liée à la pandémie à Coronavirus se font encore sentir.
Regardant à la fortune qu’il va tirer après l’instauration de cette taxe, le ministre se moque complètement de la souffrance qu’endure le peuple. Ne sommes-nous pas dans la logique du ministre d’abord au lieu du peuple d’abord?
Pourtant la vision maîtresse du Président de la République prônant le peuple d’abord, veut plutôt que toutes les décisions du gouvernement placent l’intérêt du peuple au premier plan. Mais hélas, il semble que pour Augustin Kibassa, la collecte des dividendes financières du RAM lui importe plus et l’obsède au point de le rendre aveugle face à la situation du peuple qui devra en plus subir les conséquences fâcheuses de cette taxe. Car lors que cette taxe commencera à être prélevée, les Congolais auront plus de mal à se procurer un Smartphone, encore moins à accéder facilement aux services des télécommunications vue le coût que cela engendrera.
Le président de la République est donc appelé à empêcher cette décision qui vise à rançonner la population au profit des individus avide d’enrichissement rapide.
La rédaction