Alors que la partie nord de la province du Nord-Kivu est secouée par l’activisme des groupes armés, des habitants de la ville de Butembo et de la région de Beni se déchaînent. Cette population longtemps meurtrie accorde un moratoire d’un mois au gouvernement Congolais pour mettre fin à l’insécurité.
Dans un point de presse organisé ce mercredi 25 mars, le député provincial Promesse Matofali, a affirmé avoir été chargé par la population pour attirer l’attention du gouvernement central afin de trouver une solution idoine sur les cas récurrents des tueries à Beni et l’insécurité dans la ville de Butembo.
« Si vous prenez la route Beni-Butembo-Kasindi il y a plusieurs camions et beaucoup de marchandises qui ont été pillés, incendiés par les ennemis de cette partie de la province du Nord-Kivu. On est entrain de massacrer jour et nuit la population de Beni. Voilà pourquoi la population a décidé de nous faire porter le message que le gouvernement a un mois pour mettre fin à ce qui se passe dans la partie nord de la province du Nord-Kivu », a-t-il expliqué.
Pour cette élu de la ville de Butembo, l’urgence s’impose pour rétablir la sécurité dans la partie Nord de la province. Cependant, en cas d’un dépassement du délai, la population promet de procéder à la désobéissance fiscale.
« Si ça n’arrive pas après le un mois, la population de la partie Nord du Nord-Kivu se donne le droit de ne plus payer aucune taxe, impôt ou redevance de la province mais aussi du gouvernement central et au niveau local. C’est anormal que la population continue à payer les taxes et impôts alors que cette même population est dans l’impossibilité d’atteindre leurs champs et de se déplacer dans la province. Cette population est massacrée tous les jours« , a-t-il ajouté.
Pour rappel 5 civiles ont de nouveau été tués dans une embuscade tendue pas les rebelles ADF mercredi 24 mars près de la localité de Kilya, en secteur de Ruwenzori dans le territoire de Beni. Ces assaillants ont incendiés 2 véhicules avant de se retirer dans la brousse avec les biens de la population.
David Bitwayiki